YellowYell - Lotus S1 111S - Améliorations 2013 finies !

Pour vous présenter ou présenter votre nouveau jouet
Sven
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

Post by Sven »

Wow, superbe sellerie, ça me donne encore plus envie de refaire mes sièges chez piotr moson.

Faudra que je regarde ça de près cet automne...
Lotus elise MK1 noire vendue
YellowYell
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

Post by YellowYell »

Les enfants venez voir! Papa a changé la vieille télé noir et blanc qui jaunissait par la couleur :mrgreen:

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Y a pas photo, c'est mieux hein
YellowYell
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

Post by YellowYell »

Hier, pendant que le temps était à mourir dehors, j'ai jeté mes dernières forces dans le remontage complet de l'intérieur. J'en ai sacrément bavé: pour remettre les quatre vis de fixation du siège passager, j'y ai passé deux heures !

Il reste quelques détails à régler, quelques autocollants encore à enlever. Ce matin, comme prévu, le temps était au beau fixe. J'en ai profité pour faire quelques photos sur une petite place très charmante.

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YellowYell
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

Post by YellowYell »

Mais entrez, je vous en prie

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J'ai osé la couleur carrosserie ruby sur le tableau de bord :oops:

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En plus de la nouvelle sellerie, des moquettes toutes neuves d'origine Lotus redonnent un bon coup de jeune à l'intérieur

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Le tableau de bord acidulé:

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Casquette de compteur et entourage de colonne de direction en alcantara perforé comme l'intérieur des portes et protèges longerons :

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L'alcantara est plus gris en pleine lumière du soleil. La casquette est surpiquée avec du fil noir:

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Quoi une Lotus, ça va jusqu'à 240? :liar:

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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Le rendu entre intérieur de porte, protège longeron avec sa partie cuir imitation carbone, assise de siège:

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Vue coté poste de pilotage:

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Vue coté sac de sable, votre oeil très avisé remarquera les caches plastiques centraux recouverts de plasti dip pour donner une touche de noir:

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Rendu entre la partie du protège longeron et le vide poche aussi recouvert d'alcantara perforé:

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(le vide poche est mal placé - Heureusement, j'ai utilisé du velcro)

Un nouveau pommeau aluminium brossé orne le levier:

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YellowYell
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Les nouveaux sièges ont été refaits à neuf ainsi que leur rembourrage:

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En plus de la ceinture de sécurité, il est désormais possible de s'arnacher à l'aide de harnais fixés par points d'ancrage sur barre:

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Pour le plaisir des yeux:

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sylvain007
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Post by sylvain007 »

MA-GNI-FI-QUE :shock:
Lotus Elise S2 135R Safran yellow #125
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

Post by YellowYell »

Merci, tu peux imaginer comment je suis heureux :D

Je n'avance pas plus vite qu'avant mais je suis heureux :mrgreen:
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Changement des disques avant

Les disques avant étant à leur cote mini, et comme la saison des balades endiablées a déjà commencé, je ne veux pas prendre de risque. J'ai donc installé les nouveaux disques EBC. Le premier disque est venu tranquillement, l'autre a été une misère. Je l'ai laissé "mariner" avec du WD40 toute la nuit. Le matin, il a fallu quand même lui sonner la tronche pour le sortir.

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(Nouveau disque, monté dans le bon sens, avec un peu de graisse cuivre haute température des deux cotés pour faciliter le démontage futur)

D'après tous les conseils et retours d'expérience lus, je suis parti donc sur le tandem plaquettes RC5+ / disques EBC. Lors du montage des disques, j'en ai profité pour enlever les premiers petits copeaux des nouvelles plaquettes RC5+ déjà installées quelques jours auparavant.

Une fois les disques bien montés, j'ai entamé plus de 80km en cruising et freinages bien tranquilles. J'ai pu constater que la couche de protection noire est partie:

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Au début, les plaquettes frottaient contre les disques. Par la suite, c'est redevenu normal. Un moment, ça sentait l'odeur caractéristique de l'embrayage ou des freins brûlés. Je commençais à me faire dans le caleçon :? Quand soudain, 3 voitures devant moi, j'aperçois une vieille gimbarde allemande. Aussitôt ai je quitté son sillage que l'odeur avait disparu: gros soulagement :fiesta:

J'avais oublié d'installer les tampons néoprène pour limiter le claquement des plaquettes dans les étriers. Les plaquettes avant droit claquaient et c'était très énervant.

Cette première phase accomplie, il restait le rodage définitif.
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Rodage des freins

Hier c'était chaud et serré.

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Serré parce que je n'avais qu'une petite partie de l'après midi pour faire le rodage des plaquettes, qu'un orage s'annonçait et menaçait donc la séance. Et chaud parce que ... vous allez comprendre.


Voici la procédure de rodage indiqué pour des plaquettes/disques améliorés que vous connaissez tous : www.Tat-Dlc.com
Il faut rouler une trentaine de KM en utilisant les freins très modérément pour bien placer les plaquettes dans leurs logements. (contrôlez alors visuellement le montage).

1 - sur une route fermée ou sur circuit, faites chauffer les freins en effectuant 6 freinages de 80 km/h a 30 km/h normalement.

(ne pas trop les espacer pour ne pas laisser trop refroidir les freins, moins d'une minutes entre chaque)

2 - Une fois les freins chauds, effectuez 2 ou 3 freinages a la limite du blocage de 110 km/h à 30 km/h, toujours sans laisser trop refroidir les freins.

3 - Puis 2 ou 3 freinages a la limite du blocage de 160 km/h à 30 km/h, toujours sans laisser trop refroidir les freins

4 - Lors du dernier freinage, freinez très fort jusqu'à l'arrêt et maintenez une forte pression sur la pédale pendant 2 minutes.

Laisser refroidir les freins et reprenez la route en utilisant les freins normalement.

Vos plaquettes sont rodées.

(vous pouvez renouveler l'opération au bout de quelques milliers de KM ou avant une session de roulage si vous n'avez pas utilisé les freins sous fortes conditions précédemment)

Lors de montage de disques neufs avec des plaquettes ayant déja servis, passer un coup d'abrasif sur les plaquettes pour le déglacer et enlever toutes rayures ou défauts du disque usé précédent.

Lors de montage de plaquettes neuves sur disque ayant déja servis, passer un coup d'abrasif sur les disques pour le déglacer et enlever toutes rayures ou défauts.

Sur circuit/route fermée, et bien cela étant impossible dans mon cas, j'ai choisi une portion de ligne droite bien dégagée en campagne et dont la longueur est d'environ 2 kilomètres. Arrivé sur place, j'opère un aller retour tranquille pour vérifier les lieux et que les bleus ne sont pas là. La route est bien sèche mais il y a un peu de passage à cette heure. Il va falloir la jouer fine.


Première phase
Je m'applique à faire les freinages doux 80-30km/h. Une voiture est loin devant et une loin derrière. Ca va. Au bout du 6è freinage, la voiture de derrière commençait à bien se rapprocher. Ca tombe bien, j'arrive sur le rond point pour faire demi tour et la première phase est finie. Cependant, il faut que je n'attende pas trop pour enclencher la deuxième phase.

Seconde phase
Je reviens sur la ligne droite mais je suis encerclé par deux voitures. Damned! Je me range sur un bas coté laissant de la place. J'attends quelques secondes pour les laisser partir. Rien derrière. Je repars. A peine arrivé à 110 que je les avais rattrapés et qu'une voiture arrivait derrière. Bon très bien, j'opère de légers freinages en gardant le rythme général des autres jusqu'au bout de la ligne droite. Demi tour, je gère qu'il n'y ait personne. J'y retourne, allez on y va! 110 Freinage de brute, la voiture reste droite. 30, je relâche. Personne devant ni derrière. Je ré-accélère jusqu'à 110 à nouveau. Freinage maxi à nouveau. Mon coeur bat fort. Et je repars aussitôt, personne, au poil. Derrière freinage dur jusqu'à 30. Deuxième phase terminée. Le bout de ligne droite est encore loin.

Troisième phase
Là, il va falloir tout donner. Allez comme la célèbre DeLorean, on met les gaz. Il faut retourner en 1955. L'aiguille franchit les 160. Dans le rétro personne, freinage! Je tiens la voiture droite pendant que j'enfonce la pédale comme un forçat à la limite de l'adhérence. Mon blouson sur le siège passager se voit catapulter vers l'avant et mon cou retient ma tête. 30 enfin. Une voiture se pointe loin derrière. Allez, on perd pas de temps, c'est jouable. Ré-accélération sous les battements frénétiques de mon palpitant et 160 à nouveau. Freinage! Ouch! C'est rude. Une petite odeur caractéristique de frein brulant commence à se faire sentir. J'ai encore de la marge, un petit dernier. 160, non loin maintenant le rond point arrive. Freinage net sans défaut ni bruit bizarre. Même avec les T1R, qu'est ce que ça freine ! J'arrive tranquillement au rond point.

Quatrième phase
Demi tour, arrêt sur le bas coté pour ne pas gêner, je tiens la pédale enfoncée pendant 2 minutes mais de toute façon ce n'était pas nécessaire. Je l'ai fait sans réfléchir. Quel idiot.

Je repars tranquillement, le devoir accompli. Mes plaquettes ne battent plus les castagnettes parce qu'elles sont bien à température. Quelques kilomètres plus loin, les plaquettes ayant refroidi, elles rebattent les castagnettes. Bon il va falloir mettre ces tampons, c'est trop énervant.

Une fois au garage, repos d'une heure et j'ai démonté les freins avant pour les inspec
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Collage des tampons

Hier soir, démontage des plaquettes avant. Rien de particulier et c'est tant mieux. La graisse haute température est toujours bien là. Les garnitures sont propres et il n'y a pas de copeaux coincés. Les disques sont normaux. Pas de couleur anormale ou de sillons anormaux.


Disque avant droit

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Disque avant gauche

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Un coup de nettoyage sur les parties guide de plaquettes. Les tampons néoprène d'origine en bas sont propres et en parfait état.

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Je colle les nouveaux tampons néoprène sur le haut. Ca colle bien et avec ça, les plaquettes devraient se tenir à carreau.

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Un petit coup de toile sur les bords des plaquette, remontage et roule ma poule :!:
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Re: YellowYell - Lotus S1 111S ruby red LHD - EN RENOVATION

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Le remontage s'est terminé ce midi. Après un bon petit repas à l'extérieur à l'ombre, et une petite sieste réparatrice, je me préparais tel un militaire partant au combat. L'heure est au verdict final.

:arrow: Capote dans le coffre -> ok on sait jamais, la balade va être longue
:arrow: Une bouteille d'eau -> ok
:arrow: La clé pour vérifier le serrage des roues -> ok
:arrow: Papiers -> ok
:arrow: Application de la crème solaire -> ok


Direction Nyon en Suisse le temps de bien mettre en chauffe le moteur. Ensuite, direction Saint Cergues avec sa montée à lacets. Mise en jambe. Les motos sont de sortie, j'en laisse passer quelques uns. Quelques "chicanes mobiles" me ralentissent. Je suis déjà à Saint Cergues.

Maintenant direction Morez, contrairement à ce que je fais d'habitude dans les descentes, je continue bon train pour tester les freins. Je freine sec sur courte durée à chaque fois. Rien à signaler, c'est bon signe. D'ailleurs, depuis trois quarts d'heure que je suis parti de la maison, je n'ai aucune castagnette dans les étriers. Arrivée à Morez, demi tour et direction les petites routes menant à Prémanon.


Arrêt improvisé et vérification du serrage des roues. La première partie remonte et je double encore des "civils". Ah zut, là je ne peux pas dépasser, la vue est nulle. Pas de chance, je suis aux fesses d'une vieille Citroën GS et elle sent très fort. Ni une ni deux, première occasion je dépasse et arrive pleine bourre sur une Celica à la déco rallye. Je double à temps pour profiter du tronçon de route que je préfère. Que des lacets serrés alternant droite/gauche en pleine forêt. Là, je commence à me lâcher et putain que c'est bon. Je m'efforce de garder la bonne habitude qui consiste à freiner dur mais court. J'alterne deuxième troisième et les rétrogradages à gogo, mon bras droit chauffe, il n'avait plus l'habitude depuis des mois. Le son endiablé du Rover résonne contre les parois rocheuses. Je m'amuse à remettre gaz légèrement pour aider la voiture à négocier les virages serrés. Dans la bouteille d'eau ce sont des tsunamis par dizaines qui menacent de forcer le bouchon. L'écrou de hard top oublié depuis des mois dans les méandres du châssis arrière s'amuse à cliqueter comme pour annoncer l'arrivée des mariés. Je sens qu'il ne faut pas aller plus vite, les Toyo T1R font ce qu'ils peuvent mais me préviennent. Dernier virage à fond, arrivée à Prémanon, bravo coco.

Maintenant que les freins sont chauds, c'est tout schüss vers Mijoux. Les freins ont pleinement répondu présents jusqu'à maintenant, je vais tester un peu plus fort dans la grande descente à lacets. Je m'accoutume à freiner tard pour taper dans les freins. Ah, les pneus avant poussent un petit cri comme un petit chien ayant pris un pied au postérieur. Toute la mécanique est en effervescence. Et je refreine à nouveau, deuxième rapport et gaz en sortie. Si ma kiné savait ça, elle ne voudrait plus me recevoir. Arrivée à Mijoux, je ris comme un idiot.

Maintenant, je ne veux personne devant, ca va être la remontée vers la Faucille et là aussi, c'est une de mes portions préférées. Manque de bol, une Golf TDI s'insère à 200m devant avant la montée infernale. Au moment opportun, je claque les rênes, ya le Rover ya! Je me rabats qu'il est temps de freiner avant un gauche serré. Ca passe tout en sentant l'Elise partir en légère dérive, c'est beau, j'en aurais les larmes aux yeux. Personne devant, deux trois quatre à fond et freinage court, aucun bruit malsain. On peut continuer. J'esquive une pierre et relance la machine. Derniers virages et j'arrive sur la route principale. Allez après l'effort, le réconfort. Après la Faucille, redescente dans la vallée Lémanique. J'opère toujours des bons freinages jusqu'en bas. Cruising, ravitaillement, dernières minutes de plaisir.


En conclusion:

1/ Malgré l'effort à fournir sur la pédale, les freins marchent du feu de Dieu 8) Quand j'essayais de faire la même chose avec mes anciens freins, ils m'annonçaient vite être dépassés avec leur effet savonnette. Maintenant, ca freine sévère et constamment. Plus aucune perte d'endurance. Ca fait du bien de pouvoir enfin compter sur ses freins.

2/ Quel réconfort après tous ces efforts à inspecter-démonter-fignoler. Je n'ai plus de castagnettes. Les plaquettes restent tranquilles dans leur étrier :fiesta: C'est fou, il suffisait juste de deux tampons par étrier.

3/ Je m'en vais chercher mon nouvel aimant d'atelier pour choper ce foutu boulon qui tringle comme un gorêt!
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La Route des Grandes Alpes 2012

Il faut que je vous raconte ce qui m'est arrivé récemment.

Cette année comme les précédentes, je me suis joint à la troupe du VARP pour parcourir la Route des Grandes Alpes. Mais cette fois, plusieurs changements étaient au programme. Ma femme et moi passerions par l'Italie pour nous rendre au point de départ, la RGA se ferait du Sud au Nord et surtout c'est l'Elise qui nous servirait de caisse à savon (c'était sa toute première). Le parcours alpin réserve toujours son lot de surprises. Les deux dernières années, nous avions été surpris par la transhumance en sortie de virage. L’Elise a reçu quelques améliorations cet hiver et pourtant, tout a bien failli finir avant de commencer.


Descente italienne

L'Elise est chargée à bloc, le moral aussi. Il faut dire que c'est déjà une grande victoire de pouvoir y mettre un sac 48h (affaires pour deux), une pompe pour les pneus, un coffret à douilles et cliquet, des ampoules de rechange, la capote pluie et sa structure et j'en passe. Les deux duvets ne rentrant pas dans le coffre, ma femme m'a suggéré une solution: les comprimer dans un sac sous vide. Ca passe bien derrière les sièges. Bravo Chérie! Départ ce vendredi 8h10, nous faisons la route avec Matt et son Speedster turbo. Nous nous moquons des travailleurs qui vont à leur bureau. Le soleil est au beau fixe et les premiers coups de soleil commencent à nous chatouiller. Satanée crème solaire, il faut vraiment en abuser. Nous traçons la route rapidement sur l'autoroute jusqu'au tunnel du Fréjus. Et ensuite, c'est la Dolce Vita! Enfin presque. Matt surveille son niveau d’eau qui semble baisser. Finalement non, tout va bien.

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Pause casse croûte et ravitaillement à la station Totalerg avant Pinerolo. Cette fois, c’est l'Elise qui fait des siennes. Elle ne veut plus redémarrer. Ca commence fort! Le démarreur se lance mais la pompe à essence ne s'active plus. Contrôle de tous les fusibles, je ne trouve rien d'anormal. Mince, c'est peut être un relais et je n'en ai aucun en rechange. Les gérants de la station nous aident à mettre la Lotus à un endroit qui ne gêne pas le passage.

Nous nous creusons la tête. J'opère une coupure batterie, débranchement de tous les relais-calculateur. Après cinq minutes d'attente, je rebranche tout et remets le jus. Tentative de démarrage... toujours aucun son de la pompe à essence et en plus, le stack est totalement éteint. Je commence à transpirer d’angoisse. Il faut se rendre à l’évidence, il nous faudrait un foutu miracle. La mort dans l'âme, je me résigne à appeler Mondial Assistance. On m'annonce que la voiture sera transférée dans le garage le plus proche. Je rappelle que la voiture ne peut être réparée que par un spécialiste. Et on me répond que l'Elise sera transportée au garage agréé le plus proche en Italie. Les gérants de la station sont compréhensifs et nous autorisent à utiliser leur accès internet. Le point Lotus le plus proche en Italie se situe à Milan, c'est à deux heures d'ici! Je me sens mal et ne sais toujours pas dans quelles conditions nous allons être rapatriés. Je prends les coordonnées de Bauden Racing car la distance doit être équivalente avec Milan. Deux dépanneuses arrivent, juste pour ravitailler. L'une d'elles est badgée Mondial Assistance. Je vais voir le dépanneur et il me fait comprendre qu'il est en attente de mission. Rappel de Mondial Assistance pour les avertir qu'une de leurs dépanneuses est juste à coté. Je suis informé que nous devons attendre une autre dépanneuse. Quand arrivera t-elle? Aucune estimation. Tristesse des temps modernes où la technologie règne mais n'aide en rien les êtres humains...

Enfin qu'importe, mes tracasseries vont vers ce beau week end avorté et ma femme qui garde le sourire. En attendant la dépanneuse, nous nous désaltérons et réfléchissons encore. Je repense à l'inertia switch qui coupe l'arrivée d'essence en cas d'accident. Mais j'ai toujours peu d'espoir. Essai à nouveau, en vain. Je téléphone à Bauden Racing pour le prévenir que je vais essayer de rapatrier la voiture chez lui. Très professionnel, il me donne quelques pistes. Mais rien de nouveau, j'ai déjà tout essayé. Flûte de flûte ! Nous appelons maintenant un copain mécano varpien qui connaît bien les Lotus S1. Il nous oriente sur les problèmes probables d'alimentation électrique de la pompe ou de mise à la masse. Je vire les duvets et démonte la trappe d’accès à la pompe. Je ne vois et ne sens rien de particulier. Je bouge les câbles à la main, on ne sait jamais. Contact, toujours rien. Matt a des câbles de batterie. Nous branchons sa batterie sur la mienne et encore une fois, sans succès. Pendant près d'une demi heure, nous tentons des mises à la masse à différents endroits. Toujours rien. Cela fait maintenant plus de deux heures que nous essayons de nous dépanner sous les yeux ébahis des gérants de la station, se sentant impuissants. Et toujours pas de dépanneuse. Vide d'idées et d'énergie, nous remontons dans les voitures pour attendre la dépanneuse.

Ma femme me dit que les problèmes ont commencé quand nous avons éteint les codes en s'arrêtant à la station. Je me moque un peu. Et je ne sais pas ce qui m'a pris, dans une ultime volonté tel un condamné à mort, je mets le contact et allume les codes. Tous les voyants du Stack s'illuminent subitement et la pompe à essence ronronne! Je relâche le bouton, plus rien. Quand je l'enfonce complètement, ça remarche. Nous reprenons espoir. J'en tremble même. J'imagine déjà coller un scotch d'une manière ou d'une autre sur ce bouton afin de nous ramener en France. Matt flaire quelque chose de louche dans le faisceau sous le tableau de bord. Il se met à l'envers dans l'habitacle et commence à inspecter. Il me fait remarquer qu'il y a comme une molette manuelle. Les fils apparents qui s'y rattachent sont déconnectés. Selon moi, ce truc ne sert à rien. Il insiste en bougeant la molette. Je mets contact sans toucher au bouton des codes. J'entends un « clac » de la molette et tout reprend vie par miracle. La voiture démarre. Nous avons trouvé! La molette que je croyais inutile est en fait un coupe circuit supplémentaire. Après cet épisode, la joie déborde et je pourrais être capable de faire la bise sur la truffe d'un lion en rut. Les gérants n'en reviennent pas et sourient de nous voir tous guillerets.

Finalement tout s'éclaire. A l'arrivée à la station, nous avions échangé le volant avec ma femme. En m'installant coté passager, j'avais remis la glacière à mes pieds en la plaquant sans le savoir sur la molette qui s'est mise en position arrêt. Saloperie de panne à 10 centimes ! Bon allez, on chantera des louanges au ciel en roulant, nous sommes à la bourre. Il est 17h00 passé et nous devrions être arrivés à Sospel. Nous enquillons la route italienne et repassons coté France.

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Passage par le tunnel du col de Tende

Tout heureux, je salue quelques passants qui ne comprennent rien. Nous descendons vers Sospel en mode rapide. Pause à Sospel, les mécaniques trépignent et nous avons faim. J'invite ma femme à mettre les harnais, ça va chauffer des marrons. Je passe en premier, personne sur la route. Les instants sont si intenses que je suis dans un état second. L’Elise aussi. Le moteur, la boite, les freins se dégourdissent. Nous nous enfilons le col de Brouis et le Turini. Après autant de déconvenue cet après midi, les premiers kilomètres de la RGA nous regonflent à bloc. Arrivée à l'auberge, c'est avec émotion que nous partagerons le souper du soir avec les autres compagnons de route.

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Arrivée à Sospel

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1er jour - Entre Turini et Briançon

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Nous montons au col de la Cayolle. Les routes sont étroites, nous levons le pied car motos-vélos sont fréquents. Nous croisons une Porsche 911 ancienne, puis deux, puis une Jag type E, puis une Triumph, puis une Morgan.

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L'Alpine A110, une véritable voiture d'homme - le volant est de biais, le pédalier est décalé, le siège est de travers

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C'est la transhumance des vieilles mécaniques qui remplace les bestiaux cette année. Nous apercevrons des dizaines et des dizaines de merveilleuses autos dont une Lamborghini 3500GT, deux Lancia Stratos. Du beau monde en somme. Une Mercedes 300SL, les portes papillon ouvertes, s'est arrêtée. Une fumée blanche épaisse sort de ses ouies latérales. Ils ont dû trop lui en demander. Allez, attaque de la spéciale optionnelle du jour en passant par la Bonette. L'année dernière, il pleuvait. Là, c'est sec et chaud. Le rover grogne et l'Elise tient une cadence du diable. Arrivés au col, nous cassons la croûte. L'après midi se verra apporter son lot de réjouissances (jouissances?) en passant par l’incontournable col de l'Izoard.
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-suite de cette journée-

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En cruising ou en mode attaque, les routes sont merveilleuses

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Petite pause en Italie

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Pause au col de l'Izoard

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